Espace François Mitterrand à TARASCON

Les séances Ciné9 sont ouvertes à tout public

Mercredi 17 avril,  21 h

PRIX UN CERTAIN REGARD CANNES 2023

 Casablanca: la jeune cinéaste cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire. C'est alors que les blessures de tout un peuple émergent et que l' Histoire oubliée du Maroc se révèle.

 DOCUMENTAIRE

 Bande à part : Œuvre cathartique qui utilise l'animation pour exorciser les plaies du passé, ce documentaire marocain impressionne, par la volonté farouche de la cinéaste d'annihiler les mensonges de l' histoire, au sein de sa famille et de son pays, le Maroc.

... de Asmae EL MOUNIR
Maroc, février 2024, 1h36.

 Le Figaro : Le Prix de la mise en scène Un certain Regard et Œil d'Or du meilleur documentaire à Cannes 2023, cette autofiction puissante et glaçante construite comme une enquête intime dessine, bien loin des clichés, un portrait passionnant de la mémoire marocaine.

 Africa On Air : Le film de cette réalisatrice marocaine a marqué l'histoire en devenant le premier film marocain à remporter l'Étoile d'Or au Festival International du Film de Marrakech. 

Dimanche 21 avril

 Pour plus d'informations sur les films présentés dans le cadre de MadeinAsia, n'hésitez pas à consulter la page :         "ÉVÈNEMENTS TARASCON"

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Mercredi 24 avril,  21 h

  Isra'a vit avec son mari Ahmed et leurs trois enfants dans le vieux port de la ville d'Aden, sud Yemen; contrôles militaires dans les rues, pannes de courant, rationnement de l' eau, sont leur quotidien. Ils ont à peine de quoi offrir à leurs enfants une vie normale et une bonne éducation. Quand elle apprend qu' elle est de nouveau enceinte, le couple fait face à une nouvelle crise.

... de Amr GAMAL
Yémen, 31 janvier 2024, 1h31.

 Le Monde : Pour le réalisateur yéménite et sudiste Gamal, tout juste 40 ans, la caméra remplit un besoin urgent de documenter; son deuxième long-métrage, sélectionné à la Berlinale en 2023, est un fascinant portrait d'une ville en état de déliquescence.

 Les Cahiers du Cinéma : Malgré les fréquentes pannes d'électricité, véritables scansions au sein du récit, le film donne l'impression d'une transparence lumineuse, usant du cadre non comme une prison supplémentaire, mais comme une fenêtre sur le ressaisissement, l'étincelle de courage, le rebond au fond du gouffre.

Mercredi 1er mai,  21 h

 1971, Espagne franquiste. Dans la campagne galicienne, María assiste les femmes qui accouchent et plus occasionnellement celles qui ne veulent pas avoir d’enfant. Après avoir tenté d’aider une jeune femme, elle est contrainte de fuir le pays en laissant tout derrière elle. Au cours de son périlleux voyage au Portugal, María rencontre la solidarité féminine et se rend compte qu'elle n'est pas seule et qu'elle pourrait enfin retrouver sa liberté….

 Les Fiches du Cinéma :

La solitude, la douleur, l’héroïsme, et enfin la sororité : d’une sensibilité et d’une chaleur ardentes, le deuxième film de Jaione Camborda célèbre les femmes et leurs corps. 

 Libération :

Très intelligemment, c’est la « condition » des femmes qui sera le motif décliné en diverses tonalités : de la condition dite « intéressante » de la grossesse à la condition persécutée de corps à réprimer, sorcières ou avorteuses, contrebandières ou prostituées, femmes mûres, femmes noires, filles-mères, hors-la-loi et exilées, et sous quelle condition survivre, résister, vivre les moments de plaisir, de liberté – qui ne soient aussitôt voués à la douleur et au crime.

... de Jaione CAMBORDA

Espagne, 27 mars 2024, 1h47.

Mercredi 8 mai,  21 h

 Elaha, une jeune femme d’origine kurde de 22 ans, cherche par tous les moyens à faire reconstruire son hymen pensant ainsi rétablir son innocence avant son mariage. Malgré sa détermination, des doutes s'immiscent en elle. Pourquoi doit-elle paraître vierge, et pour qui ? Alors qu’un dilemme semble inévitable, Elaha est tiraillée entre le respect de ses traditions et son désir d’indépendance.

... de Milena ABOYAN,

Allemagne, 7 février  2024, 1h50.

 L'Obs :

Le corps féminin est-il prisonnier du regard masculin ? Le patriarcat n’est-il pas un poison ? Porté par l’interprétation lumineuse de Bayan Layla, jeune actrice d’origine syrienne, le film vise à informer, questionner, émouvoir. Mission accomplie, avec grâce.

 aVoir-aLire.com :

Grâce à son sens de la mesure, Elaha propose, loin de toute caricature, une démonstration juste assez féministe pour pousser à une saine désobéissance toutes celles qui veulent s’attaquer à cet ordre social inégalitaire qui, dans tous les domaines, exige toujours plus de perfection de la part des femmes. 

           PALME D'OR

 Festival de CANNES 1995

Mercredi 15 mai,  20 h 30

 En avril 1941, des militants communistes serbes fuient les bombardements allemands et se réfugient dans une cave. Parmi eux, deux amis, Blacky et Marko, et une actrice, Natalija, convoitée par les deux hommes. Au retour de la paix, Marko juge plus pratique de ne rien dire à ses camarades enfermés...

PATRIMOINE

 Les Fiches du Cinéma : 

Jubilatoire, tragique, fulgurant, émouvant, baroque, dérangeant... "Underground" a épuisé tous les qualificatifs, tant est grande sa richesse formelle et évidentes l'exceptionnelle maîtrise technique et l'inventivité de son réalisateur.  

 Télérama :

Underground est une explosion de trouvailles visuelles. C’est une métaphore sur le destin de la Yougoslavie et un pamphlet contre la propagande, la manipulation. Une parabole universelle portée par des personnages forts.

 

... de Emir KUSTURICA,

Serbie, 1995, reprise 31 janvier 2024, 2h44.

Mercredi 22 mai,  21 h

 PRIX ORIZZONTI MEILEUR ACTEUR

             Mostra de Venise 2023

 Zé a 17 ans et il est chaman. Il étudie dur pour réussir sa vie, tout en communiant avec l’esprit de ses ancêtres pour aider les membres de sa communauté à Oulan-Bator. Mais lorsque Zé rencontre la jeune Maralaa, son pouvoir vacille pour la première fois et une autre réalité apparaît.

... de Lkhagvadulam PUREV-OCHIR,

Mongolie, 24 avril 2024, 1h43.

 Le Polyester :

Un jeune homme/une jeune femme doit s’accomplir et trouver son propre chemin malgré les règles et embûches d’une société/d’un pays : ce canevas ultra-archétypal peut être décliné en autant de nationalités, de festivals en festivals.

Premier long métrage de la Mongole Lkhagvadulam Purev-Ochir (remarquée notamment avec son court Shiluus qui fut sélectionné à Sundance et à Cannes), Un jeune chaman n’échappe pas totalement à ce schéma très familier mais le film parvient, avec une certaine sensibilité, à ne pas être figé dans la carte postale.

Mercredi 29 mai,  21 h

 Turquie, 1996 Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu’à embrigader la jeunesse.

Cult.news : 

Avec ce film très stylé, le réalisateur turc offre toute la maturation d’une réflexion sur le parcours initiatique de l’adolescence.

 

 Sens Critique :

Le film déroule un récit d'apprentissage complexe pour son personnage principal, confronté à des milieux sociaux opposés ainsi qu'à un père qui alterne autorité et douceur. Le film se montre subtil dans la recherche d'indépendance de Ahmet, jeune turc en formation, joué par un acteur exceptionnel, Doğa Karakaş, qui sert de fil rouge à une histoire souvent surprenante sur le fond mais aussi dans la forme, avec une grande partie tournée dans un superbe noir et blanc. Le sujet majeur du film est à l'évidence l'embrigadement des corps et des âmes sous couvert de pureté et la résistance à cette sourde violence mais la réussite de Yurt tient aussi beaucoup à son aspect romanesque et sentimental, dans le bon sens du terme, dans une assez belle maîtrise narrative et formelle, surtout pour un premier long-métrage.

 

... de Nehir TUNA,

Turquie, 3 avril 2024, 1h56.